Institut Oeil Paupière et Rétine Paris
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Depuis quelques années, les analogues du GLP-1 (Wegovy, Ozempic, etc..) suscitent un intérêt accru mais quelles conséquences pour les yeux ?
Diminution du risque de cataracte
Une étude rétrospective dans un groupe de patients en surpoids ou obèses (sans diabète) a montré que l’usage d’agonistes du récepteur GLP-1 était associé à une réduction marquée du risque de survenue de cataracte liée à l’âge. Cette observation suggère que ces molécules pourraient exercer un effet protecteur sur le cristallin, possiblement via leurs effets métaboliques et anti-inflammatoires.
Association avec le risque de rétinopathie diabétique
Le lien est plus complexe concernant la rétinopathie diabétique. Plusieurs analyses récentes évoquent une légère augmentation du risque de progression de la rétinopathie chez certains patients, probablement en lien avec l'abaissement glycémique rapide, mais d’autres études montrent un effet neutre voire potentiellement protecteur à long terme
Effet sur la Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) néovasculaire
Une grande étude canadienne montre un doublement du risque d’apparition de DMLA néovasculaire chez ceux traités par analogues du GLP-1. Il s'agit d'un risque faible en valeur absolue. Il faut toutefois mentionner que d’autres travaux suggèrent un effet protecteur des GLP-1 vis-à-vis de la DMLA (et d’autres maladies oculaires liées à l’âge) – ce qui renforce l’idée que les effets peuvent dépendre du sous-groupe de patients, de la durée d’exposition
La myopie est le trouble visuel le plus fréquent chez l’enfant. Il touche plus d’un enfant sur deux en Europe.
Comment y remédier ?
Nous vous avons déjà parlé des habitudes autour de leurs activités. Pour rappel, elles doivent se faire, autant que possible, à l’extérieur pour profiter des bienfaits de la lumière naturelle, loin des écrans et en défocus maximal. A la maison, c’est la distance de lecture qui doit retenir l’attention des parents. Les enfants ne doivent pas être “collés” à leur écran mais, idéalement à une distance d'environ 35 cm.
Enfin, il existe, désormais, des verres correcteurs spécifiques, de nouvelle génération, destinés à freiner la myopie des enfants. Ils corrigent la myopie et ralentissent en même temps sa progression. Ces verres de freination sont très prometteurs et font d'ailleurs l'objet maintenant d'un remboursement partiel par la sécurité sociale.
D'autres solution en gouttes (collyres d'atropine) sont en cours de test et devraient bientôt être disponibles : en effet, suite à l'autorisation de mise sur le marché de la Commission européenne, ce collyre est d'ailleurs déjà disponible en Allemagne et devrait l'être possiblement dans les prochains mois en France.
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Les agonistes du GLP-1, largement prescrits dans le diabète de type 2 et l’obésité, font aujourd’hui l’objet d’une attention particulière concernant leurs effets sur la rétine. Une grande étude canadienne menée chez plus de 130 000 patients diabétiques âgés de plus de 66 ans a mis en évidence une potentielle augmentation de la fréquence des dégénérescences maculaires liée à l’âge néovasculaires (DMLA) chez les personnes exposées à ces traitements.
Le risque apparaissait surtout après 18 mois d’utilisation, et devenait nettement plus élevé après 30 mois de traitement. Certains facteurs comme l’âge avancé ou des antécédents d’AVC augmentaient également la probabilité de développer une DMLA. Il y a bien sûr des limites à cette étude, notamment l'absence de prise en compte des différentes molécules utilisées, ou encore l'absence de prise en compte d'autres facteurs de confusion comme le tabagisme.
Dans un contexte où les prescriptions de GLP-1 augmentent fortement, y compris chez des patients non diabétiques, ces données plaident pour un suivi ophtalmologique régulier lors d’un traitement prolongé, surtout chez les sujets à risque de DMLA (antécédents familiaux par exemple).
Source : Shor R, Mihalache A, Noori A, Shor R, Kohly RP, Popovic MM, Muni RH. Glucagon-Like Peptide-1 Receptor Agonists and Risk of Neovascular Age-Related Macular Degeneration. JAMA Ophthalmol. 2025 Jun 5:e251455.
Pollens : alerte rouge dans trente départements
Trente départements en France ont été placés en alerte rouge pour les allergies aux pollens en ce début d'année 2025. Cette situation est liée à la douceur des températures, qui aurait favorisé la floraison des arbres, selon le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA).
Parmi les principaux responsables, on retrouve les pollens de cyprès, thuyas et genévriers, qui présentent un risque allergique élevé, ainsi que contre ceux de frêne, dont le risque est jugé modéré. Les noisetiers et aulnes sont également en pleine floraison sur tout le territoire et verront leur niveau de risque s’élever rapidement. Dans le Sud, les mimosas peuvent aussi provoquer des allergies locales.
Un phénomène qui touche près d'un français sur 5
Selon les différents rapports, 15 à 20% des français souffrent de conjonctivites allergiques.
Conseils pour limiter l’exposition aux pollens
✔ Rincer ses cheveux le soir
✔ Faire sécher le linge à l’intérieur
✔ Aérer tôt le matin ou tard le soir
✔ Rouler vitres fermées en voiture
En cas de symptômes oculaires, un premier rinçage au sérum physiologique froid permet en général d'atténuer la gène. Une consultation ophtalmologique est toutefois recommandée afin de vérifier l'absence de signe de sévérité et afin de prescrire un traitement adapté qui permettra de soulager la gène de manière plus durable.
N'hésitez pas à venir nous consulter à l'Institut Oeil Paupières
En 2024, l’étude Fast-PACE (Fast Progression Assessment through Clustered Evaluation) a introduit une méthode innovante pour accélérer l’évaluation de la progression du glaucome. Contrairement au suivi traditionnel, où les consultations sont espacées sur plusieurs années, cette approche repose sur une surveillance intensive sur six mois, permettant d’identifier plus rapidement les patients à évolution rapide et d’adapter les traitements plus tôt.
Le glaucome est une maladie chronique souvent silencieuse, mais chez certains patients, la détérioration du nerf optique peut s’accélérer de manière brutale, entraînant une perte de vision irréversible. Jusqu’à présent, les outils de suivi s’appuyaient sur des examens trop espacés, retardant la détection des formes agressives de la maladie. Fast-PACE propose une approche plus dynamique en regroupant plusieurs tests rapprochés, optimisant ainsi la détection précoce.
L’étude repose sur l’analyse avancée de la fonction visuelle et du nerf optique à l’aide de :
· Champs visuel statique automatisé : détecte les déficits glaucomateux.
· Tomographie par cohérence optique (OCT) : observe les modifications du nerf optique.
Plutôt que d’attendre 6 à 12 mois entre deux tests, Fast-PACE regroupe plusieurs examens sur une courte période, améliorant ainsi la réactivité du diagnostic.
Cette approche représente une avancée majeure dans la prise en charge du glaucome. En combinant une surveillance rapprochée et des outils d’évaluation de pointe, Fast-PACE pourrait permettre de gagner plusieurs années dans la détection des glaucomes à progression rapide et ainsi prévenir la cécité. Si cette méthode est validée à plus grande échelle, elle pourrait devenir une référence dans le suivi des patients à haut risque.